dimanche 31 mars 2013

#18 - Rat de bibliothèque, épisode 1

J'aurais pensé qu'avec la préparation des oraux du concours, mars 2013 n'allait guère être propice à la lecture. Mais c'était sans compter ce premier week-end passé à me noyer dans les policiers historiques d'Anne Perry, et ces heures grapillées de ci, de là...


Anne Perry, Dorchester Terrace

Anne Perry, "Dorchester Terrace".

Le 27e opus de la série "Thomas & Charlotte Pitt". C'est sa lecture, en anglais (merci la bib !) qui m'a donné envie de replonger le nez dans l'univers de ce couple atypique d'enquêteurs de la Londres victorienne.
Promu directeur de la Special Branch, Thomas Pitt se voit propulsé dans un univers dans lequel il n'est pas à l'aise. Il est bien conscient que plus d'un le verrait chuter avec plaisir, et quand il a vent d'un complot visant à tuer sur le sol britannique un obscur membre de la dynastie des Habsburg en visite chez ses royaux parents, il sait que son avenir se joue.
Une bonne lecture, vraiment. Une intrigue intéressante, qui élargit le champ de la série à une dimension géopolitique européenne, et quelques surprises joliment amenées. Sans regrets !


Anne Perry, "L'étrangleur de Cater Street".

À ce stade, l'envie m'a donc reprise de relire la série, en respectant cette fois l'ordre chronologique. Retour à Cater Street, donc !

Un tueur en série attaque des jeunes filles à proximité de Cater Street, où vivent Charlotte Ellison et sa famille. L'inspecteur Thomas Pitt, chargé de mener l'enquête, n'a socialement aucune existence dans cet univers bourgeois, et la passivité à laquelle il se trouve confronté complique sérieusement sa tâche, malgré son intelligence.

Anne Perry, Le mystère de Callander Square

Anne Perry, "Le mystère de Callander Square".

Les cadavres de deux enfants nouveaux-nés sont déterrés au hasard de plantations dans un square huppé de Londres. Thomas Pitt est chargé de l'enquête mais, pour autant qu'il cherche à préserver sa jeune épouse de ce "fait divers" sordide, Charlotte et sa sœur Emily comptent bien contribuer à sa résolution. Elles usent pour cela des entrées dont elles disposent du fait de leur bonne naissance ou des relations nées du beau mariage d'Emily, et qui sont fermés à un vulgaire policier...

Anne Perry, Le crime de Paragon Walk

Anne Perry, "Le crime de Paragon Walk".

Londres, 1884. La luxueuse avenue de Paragon Walk s'éveille en plein drame : une innocente jeune fille de dix-sept ans, Fanny Nash, y a trouvé la mort, violée et étranglée. L'inspecteur Pitt est chargé de l'affaire. Sa tâche s'avère encore plus délicate que d'habitude. Une nouvelle fois confronté à l'aristocratie, il va aussi devoir enquêter chez Lady Emily Ashworth, la soeur de sa chère Charlotte ! Fanny a été agressée alors qu'elle revenait de chez Emily et George, son mari, reste très évasif sur son emploi du temps au moment du crime. Cacherait-il quelque chose ? L'enquête piétine. Bien décidée à percer le mystère, Emily entraîne Charlotte dans les réceptions mondaines. À la quête des petits secrets qui cachent les grandes dépravations, elles démasqueront un coupable complètement inattendu.

Anne Perry, Silence à Hanover Close

Anne Perry, "Silence à Hanover Close".

Londres, 1887. L'inspecteur de Scotland Yard Thomas Pitt est chargé de reprendre l'enquête sur un cambriolage meurtrier commis trois ans plus tôt, au cœur du très chic quartier d'Hanover Close, en vue d'attester de la moralité d'une jeune femme qu'un diplomate souhaite épouser. Un parfum d'espionnage plane autour de l'affaire et Thomas aura une fois de plus besoin de l'aide de sa femme Charlotte et de sa belle-sœur Emily. Dans un milieu très fermé, leur enquête va s'avérer complexe mais aussi très dangereuse et les menaces de mort violente vont aller crescendo, y compris contre Thomas...

Un vrai régal pour les admirateurs de Thomas et Charlotte, sans doute une des meilleures enquêtes du couple.


Anne Perry, "Un étranger dans le miroir".

Après cinq volumes des aventures du couple Pitt, j'ai eu peur de me lasser (un relent de vécu ?). Pour autant, je n'avais pas envie de quitter cette atmosphère d'Angleterre victorienne. J'ai donc opté pour l'autre grande série policière de cette auteur britannique, et me suis lancée dans le 1er volume des aventures de William Monk.
William Monk, inspecteur de police chevronné, se réveille à l'hôpital. Violemment agressé il y a quelques semaines, il a perdu la mémoire. Ce qu'il s'empresse bien de taire à ses supérieurs, qui auraient tôt fait de l'exclure manu militari de la police londonienne. Revenu à la vie professionnelle, il mène parallèlement une enquête sur le meurtre d'un jeune aristocrate, survivant de la bataille de Crimée, et sur lui-même. Il découvre d'abord qu'il n'était ni très sympathique ni très aimé, et qu'il avait laissé tomber sa famille, d'origine trop modeste, pour mieux réaliser ses ambitions. Il se rend compte aussi qu'il avait été mêlé de très près au meurtre sur lequel son supérieur, qui veut sa peau, le laisse investiguer...


Anne Perry, Un deuil dangereux

Anne Perry, "Un deuil dangereux".
Décembre 1856 à Londres. William Monk et son équipier, le sergent John Evan, enquêtent sur la mort d'Octavia Haslett, une des filles de Sir Basil Moidore qu'on a retrouvée poignardée dans sa chambre. Comme il s'agit d'une famille huppée, le chef Runcorn recommande à son inspecteur de mener ses investigations avec du doigté et une certaine retenue. La thèse officielle attribue ce crime à un cambrioleur qui aurait été surpris par la victime. Après avoir présenté ses condoléances aux membres de la famille, Monk commence à les interroger mais, visiblement, ses manières comme ses questions déplaisent. De son côté, Evan retrouve Chinese Paddy, marchand de poisson le jour et monte-en-l'air le soir. Durant la nuit tragique, il faisait le guet à proximité de la maison de Sir Basil, et affirme n'avoir vu personne en sortir. Monk doit s'y résoudre : le meurtrier était déjà dans la maison, et a ensuite maquillé le meurtre pour brouiller les pistes.

Laurent Gounelle, Les dieux voyagent toujours incognito

Laurent Gounelle, "Les dieux voyagent toujours incognito".

Un roman psychologique à visée de développement personnel. Une histoire de prise de confiance et d'affirmation de soi : à quelques jours d'un oral pour lequel l'attitude était au moins aussi importante que le contenu de l'intervention, il m'a semblé que c'était là une lecture qui constituait une distraction salutaire !
Imaginez : un homme vous sauve la vie, en échange de votre engagement de faire tout ce qu’il vous demandera. Cela, pour votre bien. Le dos au mur, vous acceptez et vous vous retrouvez embarqué dans une incroyable situation où tout semble vous échapper. Vous n’êtes plus le maître de votre existence, et pourtant, à bien des égards, elle est plus excitante qu’auparavant ! Toutefois, peu à peu, le doute s’installe en vous : quelles sont les intentions réelles de cet homme ? Qui est-il vraiment ? Et qui sont les personnages énigmatiques de son entourage ? Les découvertes que vous faites n’ont rien pour vous rassurer.

Atiq Rahimi, Syngué sabour

Atiq Rahimi, "Syngué Sabour".

L'envie de lire ce roman, prix Goncourt 2008, m'est venue en écrivant pour le travail le synopsis du film que l'auteur en a fait. Est-ce de l'avoir trop attendu ? j'ai été presque déçue, et le dénouement m'a laissée sur ma faim. Un jour, je regarderai le film - peut-être la belle Golshifteh Farahani saura-t-elle me transmettre le message que je n'ai pas trouvé dans le livre ?
Une femme veille depuis deux semaines son mari, héros de guerre qu'une balle reçue dans la nuque lors d'une bagarre stupide a plongé dans le coma. Autour d'elle, la bataille gronde et se rapproche. Pour éviter de devenir folle du fait de la tension née de cette double contrainte, elle se met à parler, parler comme jamais encore elle n'avait eu l'occasion de le faire à celui qui est son mari depuis 10 ans, et que pourtant elle n'a côtoyé que pendant trois ans tout au plus. Elle fait de cet homme inerte sa "syngué sabour", sa pierre de patience, cette pierre magique à qui on livre tous ses secrets, toutes ses souffrances jusqu'à ce que, saturée, elle explose.

Pascale Gautier, Les vieilles

Pascale Gautier, "Les vieilles".

Un avis mitigé sur ce roman, récompensé de plusieurs prix - peut-être parce que je ne l'ai pas encore terminé ?
Au Trou, où il fait beau 365 jours par an, il n'y a que des vieux. Et, surtout, des vieilles. Des dévotes, des amères, des paranoïaques, des médisantes, des pipelettes - à 75 ou 90 ans, elles essayent de faire face du mieux qu'elles peuvent à l'évolution d'un monde qui change trop pour elles. Et ce n'est pas l'arrivée de Nicole, toute jeune retraitée, qui risque d'améliorer la situation...

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