#6

Les fêtes s'enchaînent, les visites à la famille, l'anniversaire de B., cette indécente orgie de cadeaux... (Indécence à laquelle je n'ai pourtant pas été la dernière à participer !)
Demain, nous partons pour quelques jours. Et j'ai fini le cadeau pour D., juste à temps :


A l'origine prévu pour l'aînée de mes nièces, ma rapidité d'exécution m'a fait douter de la pertinence du choix de la destinataire, et c'est une remarque du père de mon fils qui m'a fait réaliser qu'effectivement, ce pull serait parfait pour la plus grande des filles de nos amis. A dire vrai, une fois sur elle, il est devenu évident qu'elle non plus ne le porterait pas longtemps - mais il devrait lui faire le reste de l'hiver. Et qui sait ? peut-être sera-t-il encore au goût de la petite M. d'ici quelques années ?

Modèle: Loulou / goûter chez Grand-Mère (lien Ravelry)
Designer : La Droguerie, in Les jolis mercredis de la Droguerie, tome 2
Fil : Drops, Alpaca
Quantité : j'ai oublié de noter le nombre de pelotes utilisées :-(
Aiguilles : 3 mm, 3.5 mm pour le montage

Modifications apportées : col tricoté moins haut (8 cm au lieu des 13 indiqués), finalement un peu trop court ; je pense que 10 ou 11 cm auraient été idéaux.

Verdict : un joli pull pour une petite fille, à condition que celle-ci supporte le côté "col roulé" - même si l'encolure est suffisamment large pour qu'il ne soit pas ici question d'un col chaussette.

Sur mes aiguilles pour le trajet en voiture ? une chapka-écharpe pour mon fils !

#5

Dernier jour au bureau avant une semaine de pause, la première depuis l'été. Avant de tourner la clé dans la serrure pour la dernière fois de l'année, il faut préparer les vœux, baliser le terrain pour ceux qui ne devraient pourtant plus avoir besoin d'être maternés, reprendre les dossiers en attente, voir ce qui doit être relancé au retour, classer et archiver, et laisser un bureau propre, pour pouvoir revenir sans déplaisir. La journée se terminera sûrement dans le stress et le sentiment d'inachèvement, comme à chaque fois...

Vacances en perspective, donc. J'aspire à de la nonchalance, à des journées sans contrainte, à du temps pour moi - mais l'époque n'est pas à tout cela. Demain, une fois les biscuits promis mis au four, je passerai vraisemblablement l'essentiel de mon temps à préparer des paquets cadeaux, le père de mon fils ayant décrété une fois pour toutes qu'il ne savait pas faire ; et je n'ai pas assez d'énergie pour me battre avec lui sur des peccadilles. Les cadeaux seront emballés, parce qu'arracher le papier fait partie du plaisir. Mais dimanche, moi qui ne fête pas Noël, je ne les accompagnerai pas chez ceux que je n'ai jamais appelés mes beaux-parents. Comprendront-ils que le temps des fêtes "en famille" est terminé pour nous ? Ils passeront ce dimanche de Noël avec leur fils et leur petit-fils. Quant à moi -- offrez-moi ce cadeau d'une journée à moi, d'une journée où je pourrai juste rester dans mon fauteuil, une tasse de thé et quelques biscuits sur la table toute proche, le chien et la chatte paresseusement étalés sur le canapé à côté de moi, et, dans mes mains, mon Graal : une paire d'aiguilles et un fil délicat...

#4

J'ai pendant plusieurs mois délaissé mes aiguilles à tricoter, mon stock de fils, et tout ce qui se rapportait au tricot sur la Toile. J'ai cessé de consulter mon agrégateur de flux, suspendu les publications sur mon blog, arrêté de hanter les pages de Ravelry et des fournisseurs en ligne.

Aujourd'hui, je découvre que nombre des blogs et sites que je suivais ont fermé leurs portes ; que les graphismes se sont (généralement) épurés sur les autres ; qu'il y a quelques nouveaux fort sympathiques...
Côté tricot à proprement parler, que la tendance n'est plus à la Cascade ou à la Holst Garn, mais aux fils de Madelinetosh ; que peu de nouveaux modèles m'attirent réellement, mais que je me retenterais bien l'aventure des chaussettes ; et que, décidément, l'appétit vient en mangeant, à voir le nombre de modèles indexés ces derniers jours !

Je recommence à tricoter, et j'ai l'impression de recommencer à vivre...

#3

La tempête du dehors a gagné le dedans. Quand elle s'est apaisée, tout était plus serein, plus limpide. Il n'y a plus de doutes (presque plus) - trop d'erreurs, trop d'égoïsme, trop de connerie(s), trop d'appels restés sans écho. Fin du chemin, sans cris, sans larmes, sans peine.

Et comme si cet épilogue me dénouait enfin les mains, gâteaux et biscuits ont embaumé la maison, et de vieux ouvrages délaissés sont ressortis du panier. Oh ! le plaisir de sentir le fil d'alpaga glisser sous les doigts, de voir le point de dentelle se dessiner doucement ! Et comme il me tarde d'être à ce soir pour goûter à nouveau à cette douce récréation !...

#2

Journée d'hiver, pluie et tempête. Les travaux dans l'appartement sont enfin terminés. Après quatre mois de camping, il va désormais falloir vider les cartons empilés en des tours branlantes et ranger leur contenu. Ensuite, enfin, il sera possible de respirer vraiment. Et peut-être de remettre enfin les doigts dans la laine, les mains dans la farine ? Depuis combien de temps n'ai-je pas remis la main à la pâte, tricoté ou pâtissé pour le plaisir ? Comme tout ce qui pouvait rentrer dans la catégorie "loisirs", c'est passé à la trappe, évacué par les soucis familiaux et professionnels. Aujourd'hui, pourtant, j'aspire à me poser, à prendre du temps pour moi, et, pour plagier le titre d'un roman paru récemment, à faire un pas de côté dans la rumeur du monde...

#1

Journée (presque) buissonnière, une demi-journée de congé qui gagne la matinée, pour cause de toux persistante et de fatigue accumulée. Une fois le petit préparé pour le centre de loisirs, regagner son lit, malgré la présence du peintre dans la salle de bains, à l'autre bout de l'appartement. Sourire en voyant l'homme de la maison revenir me déposer ce colis arrivé au courrier du matin et qui contenait le cadeau qui m'était destiné... la semaine prochaine. Découvrir mon nouveau joujou, m'en amuser, avant de me laisser gagner par le sommeil.

En fin de journée, aller chercher mon fils alors que le soleil luit encore, profiter de cet instant si simple et pourtant exceptionnel. Préparer un gâteau avec lui, rire ensemble de son museau barbouillé de chocolat, regretter que ces moments ne soient pas plus fréquents.

Aimer la vie, tout simplement.