vendredi 23 décembre 2011

#5

Dernier jour au bureau avant une semaine de pause, la première depuis l'été. Avant de tourner la clé dans la serrure pour la dernière fois de l'année, il faut préparer les vœux, baliser le terrain pour ceux qui ne devraient pourtant plus avoir besoin d'être maternés, reprendre les dossiers en attente, voir ce qui doit être relancé au retour, classer et archiver, et laisser un bureau propre, pour pouvoir revenir sans déplaisir. La journée se terminera sûrement dans le stress et le sentiment d'inachèvement, comme à chaque fois...

Vacances en perspective, donc. J'aspire à de la nonchalance, à des journées sans contrainte, à du temps pour moi - mais l'époque n'est pas à tout cela. Demain, une fois les biscuits promis mis au four, je passerai vraisemblablement l'essentiel de mon temps à préparer des paquets cadeaux, le père de mon fils ayant décrété une fois pour toutes qu'il ne savait pas faire ; et je n'ai pas assez d'énergie pour me battre avec lui sur des peccadilles. Les cadeaux seront emballés, parce qu'arracher le papier fait partie du plaisir. Mais dimanche, moi qui ne fête pas Noël, je ne les accompagnerai pas chez ceux que je n'ai jamais appelés mes beaux-parents. Comprendront-ils que le temps des fêtes "en famille" est terminé pour nous ? Ils passeront ce dimanche de Noël avec leur fils et leur petit-fils. Quant à moi -- offrez-moi ce cadeau d'une journée à moi, d'une journée où je pourrai juste rester dans mon fauteuil, une tasse de thé et quelques biscuits sur la table toute proche, le chien et la chatte paresseusement étalés sur le canapé à côté de moi, et, dans mes mains, mon Graal : une paire d'aiguilles et un fil délicat...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire